unSummit 2022

 

 La conférence a réuni au Centre d’Accueil Uhai Kikyo de 8h30 à 16h, 188 personnes qui ont bénéficié de 9 exposés. Les 56 personnes présentes au premier jour de l’atelier ont été formées sur les outils libres de collecte de données cartographiques alors que le second groupe de 36 personnes présentes au deuxième jour de l’atelier ont été formées sur la réutilisation des données openstreetmap à partir des outils libres de cartographie.

  • Choix du thème de la conférence

Le thème choisi pour la conférence est « la cartographie participative pour la réussite des projets communautaires ». Le choix de ce thème a été suscité par le constat selon lequel certains projets communautai

 

res ne se couronne pas de succès pour n’avoir pas pris en compte l’aspect cartographique et participation communautaire. Vu que les données cartographiques sont indispensables pour la réussite des projets communautaires, et qu’un éventail des données cartographiques sont stockées sur des serveurs libres tels que OSM, il s’est avéré nécessaire et opportun d’informer les communautés locales et humanitaires de l’existence de ces données, de leur importance et par la suite le montrer où et comment accéder à ces données.

Statistiques

  • 187 participants à la conférence le 26/08/2022, dont 57 femmes (30%) 
  • 56 participants à l’atelier débutant du 29/08/21, dont 18 femmes (32%)
  • 36 participants à l’atelier avancé du 30/08/21, dont 12 femmes (33%)
  • Plus de 25 structures participantes dont 2 écoles et une dizaine d’institutions d’enseignement supérieur.

 

Leçons apprises

  • Le besoin d’être informé et formé en cartographie est réel dans la communauté
    • En effet, les instituts supérieurs comme l’IBTP qui forme les Topographes, les urbanistes, les architectes et les bâtisseurs;  l’ISP Muhangi qui forme les géographes et les historiens; L’ISDR Kitsumbiro qui forme les techniciens de développement rural; tous ces ressortissants ont besoin de la cartographie pour mener à bien leurs métiers. Ainsi, la formation à la cartographie est un besoin réel dans la communauté. A ceux-là s’ajoutent les ressortissants de l’école de santé. 
  • Citations issues des présentations des intervenants
    • Qu’est ce qui était à retenir de ces présentations ? 

 

  • L’exposé du DG de l’ISDR Kitsumbiro « L’Insuffisance des données cartographiques dans les travaux de recherche en milieu universitaire de Butembo et environs » étant donné que la majorité des participants était composée d’enseignants et étudiants dont: 90 étudiants, 25 étudiantes et 23 enseignants de différentes universités. Il y a eu beaucoup d’interventions des enseignants sur ce sujet et ont ressorti la nécessité de renforcer l’enseignement par des méthodes plus pratiques et théoriques dans le cours de géographie.

 

Quelles sont les valeurs que votre organisation a identifiées dans la conférence?

La valeur principale est l’appel à la participation non discriminatoire à participer à cartographier le monde. Autrement dit, OSM est un projet qui unit la communauté. Or le développement authentique inclus tout le monde.

 

  • L’exposé de l’urbaniste “LA CARTOGRAPHIE PARTICIPATIVE ET INCLUSIVE : un outil de planification résiliente aux risques et crises urbaines” qui a ressorti le cas concret d’utilisation de la cartographie dans la prise de décision dans l’administration urbaine et à sauver des vies en cas de catastrophe naturelle, cas de l’éruption volcanique de Nyiragongo à Goma. Présenté par Mr Siriwayo Providence. Il est urbaniste de formation et enseignant à l’Institut du Bâtiment et des Travaux Public de Butembo, IBTP.

 

Quelles sont les valeurs que votre organisation a identifiées dans la conférence ?

La valeur ajoutée est la mixité et pluridimension que l’activité à offert aux diverses organismes humanitaires et entreprises  pour un point commun d’utilisation des données géographiques. D’ailleurs les parties prenantes ont été compétitives dans la manière de transmettre leurs expériences.

Cette activité est salutaire. Elle a offert une opportunité aux participants de comprendre les grandes valeurs des données cartographiques tout en leur permettant d’avoir les notions basales pour le mise en jours des données géographiques. 

Les prestataires ont partagé différentes connaissances qui ont rendu les participants actifs…

 

Ce qui a bien marché

  • Toutes les couches cibles ont été représentées :
  • Les organisations féminines : LOFEPACO a présenté le thème : La réussite de la cartographie dans le projet PASA NK cas de la LOFEPACO, Chef de fil de la filière de Riz. Présenté par Mme Zawadi. Secrétaire Exécutive de la LOFEPACO. :

Avec la cartographie, la LOFEPACO accompagne les riziculteurs dans 4 zones de production de riz à territoire de BENI. Et elle est à mesure de produire des données de rendement qui sont fiables et cela pour chaque site de production en se basant sur les informations cartographiques des champs. Aujourd’hui, la LOFEPACO est en train d’accompagner les agricultrices vers le marché de vente de riz de table et de semence.

 

  • L’association TUWATHIKANAYE asbl des personnes vivant avec handicap a présenté le thème : La Personne   vivant avec handicap et son Insertion Communautaire par son secrétaire Mr Musavuli, il a montré l’importance des données cartographiques et outils libres : Comme la cartographie intervient dans tout le domaine   de la vie de l’homme, l’association TUWATHIKANAEY accédera aux informations le plus sûr et les plus rapidement possible. Comme par exemple   dénombrement des personnes vivant avec handicap en ville de Butembo et comme ils ont un problème de mobilité et la ressource financière réduite, avec de donnée cartographique et les outils libre, on a la possibilité de faire des analyses par rapport à la répartition géographique des personnes vivant avec handicap dans la ville, voir quel quartier compte plus de handicapés, quel sont les distances qu’ils sont censés parcourir pour atteindre le centre-ville par exemple, … Ainsi grâce à ces données cartographiques on peut bien orienter les projets envers des personnes handicapées et faciliter les programmes de leur encadrement.

Intégration de la personne handicapée dans les projets de cartographie

La personne handicapée est souvent marginalisée et oubliée dans plusieurs activités communautaires. 

Pour un projet de cartographie, la personne handicapée n’est pas à exclure. Elle peut participer à ces activités à tout le niveau. Avec la cartographie qui est déjà à l’heure actuelle numérique c’est très facile, car on peut avec son téléphone exploiter des cartes en ligne, collecter des données, donner des adresses, … Avec la machine ordinatrice on peut produire des cartes, participer à des projets de cartographie en ligne.

Défis à surmonter pour l’insertion communautaire de la personne handicapée

La sous-estimation par la personne handicapée elle-même et le manque d’une formation suffisante. Pour pallier cela: Rassembler les personnes handicapées, fournir des formations professionnelles pour lutter contre la mendicité.

En conclusion: La personne handicapée peut aussi faire le meilleur de lui-même, en réalisant certaines tâches au téléphone ou à l’ordinateur. Il souhaiterait pour cela subir des formations professionnelles par exemple en cartographie pour lui faciliter son insertion communautaire.

  • Communauté OpenStreetMap RDC : Japhet Masunzu, Marianna Mukulunga et Muluba Bienvenu

“Exposé de motif et présentation du projet OpenStreetMap” présenter par Mr Japhet Masunzu, concentré sur les objectifs de la conférence à savoir l’importance de la cartographie participative dans la réussite des projets humanitaire et les objectifs de HOT pour aider l’humanité fournissant les données cartographiques pour aider le monde.

 

“Importance des données cartographiques libres dans le développement communautaire,” présenté par Mr Muluba, l’exposé a mis en évidence l’importance des données cartographiques d’un lieu pour le développement. L’exposé a ressorti la différence entre les connaissances géographiques et la connaissance cartographique d’un lieu. En effet, la connaissance géographique est limitée où on habite, tandis que la connaissance cartographique données plus des détails des lieux même au-delà de là où on réside d’autant plus que ces informations détaillées sont présentées sur une carte.

 

 C’est que j’ai personnellement reçu.

Pour l’ensemble des activités liées à la conférence et aux ateliers, la préparation a été pour moi un apprentissage et le renforcement de mes capacités organisationnelles. Par exemple, le choix du thème approprié pour la conférence, il fallait analyser le contexte et l’environnement pour ressortir et soutenir les objectifs de OpenStreetMap en général et à particulier ceux de HOT pour répondre aux défis humanitaires et de développement liés aux domaines d’impact de HOT par exemple la catastrophes et résilience climatique, santé publique, villes et communautés durables, etc. D’autant plus que sont de choses qui se vivent dans la communauté de Butembo et environs.

Le choix des intervenants était aussi un sujet délicat qu’il fallait prendre avec beaucoup de sérieux. Patiemment, il fallait les amener à comprendre l’idée de la conférence pour les aider dans la préparation des leurs exposés.

Pour les ateliers, la préparation des cours pratiques adaptés aux débutants au premier jour de l’atelier m’a ajouter encore des trucs et techniques d’enseignement pour apprendre aux nouveaux ; le deuxième jour de l’atelier qui était adressé aux cartographes expérimenté, m’a apporté le sentiment de satisfaction d’avoir montré l’importance des données libres d’OpenStreetMap pour servir à beaucoup pour le développement communautaire (La disponibilité de la donnée, les méthodes d’extraction, la réutilisation et la contribution aux données) .

 

  • Le milieu académique : ISDR KITSUMBIRO, ISP MUHANGI, IBTP BUTEMBO.

 

Pour le corps académique, il y a eu la présentation de l’Institut Supérieur de Développement Rural de Kitsumbiro, ISDR Kitsumbiro,  par le Directeur Général Mr Savalikwiha Matsundo, Professeur en Géographie, sous le thème: Insuffisance des données cartographiques dans les travaux de recherche en milieu universitaire de Butembo et Environs. 

Dans cette exposé, le DG a rappelé la loi-cadre No 14/004 du 11 Février 2014 de l’enseignement national à son article 86 stipule que l’enseignement supérieur et universitaire a pour mission entre autres de :

  • Promouvoir l’esprit d’initiative et de créativité en vue de rendre service à la communauté ;
  • Contribuer au développement de la société par une recherche scientifique organisée en fonction de ses problèmes.

Selon la note circulaire No 037/MINESU/CABMIN/ MNB/RMM/2021 DU 14/12/2021 concernant Viabilité des Etablissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) de la province du Nord-Kivu, le Nord Kivu à lui seul compte officiellement 112 établissements dont 48 publics et 64 privés.

Parmi ces établissements, certains disposent d’une revue scientifique pour la publication des résultats de la recherche. C’est le cas de l’Echo du développement rural de l’ISDR Kitsombiro, les Annales de l’ISP Muhangi, l’Etincelle de l’UAC, CRIG de l’UCG, la Revue des Carrefours Scientifiques de l’UOR, Connais-toi toi-même de l’USC-M…

C’est l’exploration des publications de certaines de ces revues qui a été faite, pour voir l’utilisation des données cartographiques par les chercheurs de Butembo.

Sur 142 articles publiés dans 14 numéros de revues dans lesquelles ses domaines ont été répertoriés, seuls 9 soit 6,3 % ont des données cartographiques. Pourtant, toutes ces recherches sont des réalités localisables sur la planète où se posent les problèmes traités par les chercheurs, d’une manière ou d’une autre.

 

Conclusion

  • Les données cartographiques ne sont pas quasiment utilisées par les chercheurs de l’ESU Butembo et Environs. Non pas puisqu’ils n’en ont pas besoin, mais puisqu’ils ignorent leur importance dans leurs travaux, et surtout ils ignorent où elles peuvent avoir accès aux données et aux outils libres cartographiques. 
  • Ainsi, une formation y relative est nécessaire en leur faveur!

 

L’objectif de cet exposé est de montrer la nécessité de la formation en cartographie des chercheurs au sein de la Conférence des Chefs d’établissements du Nord – Kivu pour qu’ils soient autant des contributeurs que des consommateurs des données cartographiques pour une cartographie participative.

Rappelons que l’ISDR Kitsumbiro a été notre partenaire dans l’organisation et la réussite de l’événement.

 

Pour la partie humanitaire, nous avons eu la participation de deux organisations: 

5.a)  Le SYDIP (Syndicat de défense des intérêts paysans) a présenté le thème

Expériences du SYDIP dans l’utilisation des données cartographiques dans les projets de développement en milieu rural, cas du Projet d’élaboration d’un plan foncier rural dans le secteur Beni-Mbau, dans les groupements Baswagha-Madiwe et Batangi-Mbau en territoire de Beni. Présenté par Mr Sage MASINDA Secrétaire Général de la SYDIP dans ce contexte: 

L’Est de la RDC est en proie depuis plus d’une décennie d’une instabilité sécuritaire récurrente caractérisée par des conflits  entre différents groupes dont l’une des causes principales est le contrôle des ressources naturelles et la terre ; l’accès à la terre est au cœur de nombreux enjeux.

Considérant la recrudescence des conflits fonciers en territoire de Beni et Lubero et vu que le mode de développement non durable nuit à l’environnement, menace les écosystèmes et la biodiversité indispensable à notre sécurité alimentaire futur, l’insécurité pousse la population paysanne à commettre des exactions sur les forêts protégées et non protégées. Ces types des conflits sont soit liés aux limites, soit de retard de payement des redevances, soit du changement des suzerains ou propriétaires des terrains coutumiers.

C’est dans cet angle que la nécessité d’élaboration d’un plan foncier rural en vue de la sécurisation des producteurs sur leurs terroirs s’est avéré nécessaire en vu de trouver des pistes des solutions aux conflits existants d’une part entre les exploitants des terres entre eux; entre les concessionnaires de droit écrit et les coutumiers et d’autres part prévenir ceux à venir. Les outils et les données cartographiques ont été puissants pour la réalisation et la réussite.

Ce projet a eu ces résultats: 

  • Diminution des conflits fonciers dans la zone entre les petits producteurs, les concessionnaires, localités, groupements, etc
  • Stabilité des petits producteurs sur leurs terroirs
  • Contribution au processus de sécurisation foncière des terres
  • Facilitation de l’administration en cas de lotissement des terres ou octroi des titres fonciers
  • Cohésion sociale et cohabitation pacifique entre les communautés

 

5.b) Pour la PREPPYG (Association Pour la Réhabilitation et la Protection des Peuples Pygmées)

Le rôle de la cartographie participative dans la réussite des projets de la conservation de la biodiversité : cas des réserves communautaires et Concession forestière des communautés locales. Présenté par Mr Kombi Jackson Contributeur actif de l’OpenStreetMap RDC à Beni et gestionnaire de  base de données géographique de forêts communautaire.

L’exposé à mis en évidence les avantages des cartographies dans la gestion des réserves et concessions forestières communautaires:

  • Éviter les conflits de limites entre la communauté et les gestionnaires de la réserve ou la communauté entre elles.
  • Planifier l’utilisation de terrain et gestion de ressource
  • Conserver et archiver le savoir local
  • Formuler et transmettre le savoir spatial de la communauté aux organisations extérieures.
  • Permettre aux ruraux pauvres d’accéder aux atouts, service et possibilité nécessaires à leur sortie de la pauvreté
  • Faire de plaidoyer pour le problème du milieu et le changement
  • Garder le changement des données
  • Identifier le grand problème et le besoin de la communauté sur une carte.

 

En conclusion:

La réussite d’un projet communautaire dépend  de l’implication des bénéficiaires et les humanitaires devront toujours commencer à identifier les besoins réels de la population. Si non, le même projet sera réalisé dans un milieu plus d’une fois sans impact. Et c’est ce qui n’est pas bon!

Nous devons montrer à la communauté comment elle peut utiliser les cartes et y mettre leurs problèmes et besoins pour permettre au gouvernement et aux humanitaires d’intervenir avec précision aux besoins réels de la population.

 

 

Ateliers de formation

 

L’atelier du premier jour a été consacré aux cartographes débutants et ont été formés sur les outils de collecte de données par mobile, principalement OsmAnd et comment contribuer à OSM avec son Smartphone. On s’attendait à 30 participants, curieusement, on a eu 56 participants. Ce qui a perturbé notre temps et la logistique. Comme avantage, nous avons eu la représentativité de beaucoup de couches parmi les participants.

 

 

Le deuxième jour d’atelier était pour les cartographes expérimentés dont 3 enseignants de l’université et 7 cartographes de profession. Ils ont été formés sur l’utilisation des données libres OpenStreetMap dans les projets communautaires: 

  • Les notions sur JOSM ont été axées sur le nettoyage et contrôle qualité des données GPS collectées sur terrain, et l’assurance qualité des données existante.
  • Comment télécharger les données avec Quick Osm sur QGIS pour la réutilisation.
  • Comment accéder aux données OpenStreetMap sur ArcGis avec l’extension OpenStreetMap Toolbox. 

 

Ce qui n’a pas bien marché

  • Dépassement de l’effectif attendu des participants à l’atelier le premier jour
    • Une des solutions évoquées était un filtrage strict des participants à l’entrée, pour limiter ceux-ci à ceux qui étaient effectivement inscrits. 
      • Était-ce pour profiter de l’opportunité et former aux bases d’OSM les intéressés non inscrits qui s’étaient présentés ?
    • Etant donné qu’il a été possible de couvrir la pause-repas et d’asseoir l’ensemble des participants sur place, au-delà de l’effet de surprise, ce que le dépassement d’effectif a eu un impact négatif:

Tout d’abord l’installation de l’application OsmAnd dans les téléphones a pris beaucoup de temps vue que prévu car beaucoup de téléphones avaient des problèmes particuliers à la saturation des mémoires et la version d’androïde qu’il fallait résoudre pour se rassurer que le participants vont suivre toutes les démonstrations appliquées chacun sur son téléphone. Logistiquement, on avait été perturbé avec le protocole de la cuisine pour le repas et la pause café. Les formateurs et assistants formateurs ont consommé plus d’énergie dans la formation.

 

Ce qu’on aimerait améliorer dans le futur

  • Avoir un temps suffisant pour la préparation
    • Assurer d’avoir plus de temps de préparation une fois qu’on a rassemblé les ressources nécessaires pour l’organisation de l’événement.
  • Si possible concevoir un formulaire pour inscription des participants limité à l’effectif attendu et exigé aux souscrivant de confirmer leur participation, la veille de l’activité. 

Mais qui a comme inconvénient de n’est pas atteindre le nombre voulus dans l’événement, car ce n’est pas tous ceux qui s’inscrivent dans le formulaire à ligne qui arrivent à l’événement. Pour contourner ça, peut-être, ceux qui se seront inscrit qu’ils confirmé leur participation par un petit montant; surtout pour les ateliers.

 

Nouvelles collaborations.

 

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